L’actualité du HCFEA

  • Retour sur les familles face à la vie chère dans les Outre-mer

    Les manifestations contre la vie chère en septembre dernier en Martinique ont conduit à la signature d’un protocole d’accord visant à réduire les prix sur l’île, à la saisine de l’Autorité de la concurrence et à deux projets de loi contre la vie chère en Outre-mer.
    Le Conseil de la famille du HCFEA a souhaité revenir sur les raisons et les conséquences des prix élevés pour les familles ultramarines dans les Drom. Depuis plus d’un an, la sortie de l’épisode inflationniste qu’a connu la France depuis la mi-2021 est plus lente dans les Drom que dans l’Hexagone, accroissant encore des prix déjà nettement plus élevés. Rappelant les difficultés des petites économies insulaires, cette note se penche en particulier sur l’octroi de mer, une taxe sur les produits spécifique aux Outre-mer, et sur les propositions de loi en cours visant à mieux réguler la concurrence sur les territoires.
    Le Conseil de la famille rappelle l’effet ciseau dans lequel sont prises les familles ultramarines, entre la vie chère et une pauvreté marquée par une dépendance importante aux prestations familiales et de solidarité. Il rappelle des recommandations, déjà formulées dans des rapports de 2022 et 2023, d’amélioration du mode de revalorisation des prestations en période d’inflation et d’alignement de toutes les prestations servies par la branche famille sur l’ensemble du territoire.
    La situation d’urgence sociale à Mayotte conduit aussi le Conseil de la famille à rappeler ses recommandations sur les évolutions nécessaires des prestations familiales et de solidarité dont devraient pouvoir bénéficier les familles sur l’île.
    • Ajouter un mécanisme de revalorisation automatique des prestations familiales et de solidarité, qui s’applique dès que l’inflation dépasse 2 % depuis la dernière revalorisation.
    • Aligner le complément familial sur la prestation hexagonale pour mieux soutenir le pouvoir d’achat des familles nombreuses modestes ultramarines.
    • Généraliser le service d’un véritable repas le midi à l’ensemble des enfants scolarisés en Outre-mer.
    • Définir un calendrier précis et ambitieux de convergence des prestations familiales et de solidarité servies à Mayotte avec l’Hexagone et les autres Drom.
    • Étendre le code de la Sécurité sociale à Mayotte et faire entrer Mayotte dans le droit commun.


  • Enquête sur les projections des jeunes adultes en matière de parentalité

    La France connaît depuis une quinzaine d’années une baisse tendancielle de l’indice conjoncturel de fécondité, qui s’est accélérée au cours de la période récente (1,79 en 2022 à 1,62 en 2024), même si la France reste au-dessus de la moyenne européenne.
    Le Conseil de la famille du HCFEA a sollicité Toluna Harris Interactive avec l’objectif d’explorer les projections, à court ou long terme, des personnes âgées de 20 à 35 ans en matière de parentalité.
    Parmi les personnes de 20 à 35 ans qui n’ont pas encore d’enfant, sept sur dix pensent en avoir au cours de leur vie.
    Le fait d’avoir des moments de joie et de complicité en famille, de transmettre des valeurs, de donner de l’amour à un enfant ou de s’occuper d’un enfant constituent les principales raisons qui peuvent motiver les personnes de 20 à 35 ans sans enfant à devenir parents.
    Si le coût élevé de l’enfant est le frein à la parentalité le plus souvent cité, l’enquête révèle que l’angoisse face à l’état du monde, le temps parental important que réclame un enfant et la peur de la grossesse sont également très souvent mentionnés.
    Les personnes qui n’envisagent pas d’avoir d’enfant invoquent plus souvent des raisons liées à la préservation de leur liberté ou à la priorité donnée aux loisirs, ainsi que des considérations liées à la responsabilité parentale ou à un état du monde préoccupant.


  • Pour un redressement durable de la sécurité sociale

    Le rapport Pour un redressement durable de la sécurité sociale répond à la saisine conjointe par le Premier ministre du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (Hcaam), du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) et du Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS).


  • Avis du Conseil de l’âge portant sur le nouveau projet de décret relatif aux modalités de mise en œuvre de la conférence nationale de l’autonomie

    05/06/2025 - Le Conseil de l’âge du HCFEA a été saisi, le 15 mai 2025, d’une nouvelle version du projet de décret simple prévoyant les modalités de mise en place d’une nouvelle Conférence nationale de l’autonomie (CNA).
    Le Conseil avait déjà été saisi, le 26 novembre 2024, d’une première version du projet de décret. Il avait rendu un avis favorable à la mise en place de la CNA conditionné toutefois à des évolutions qu’il estimait nécessaires, précisées dans son avis.
    Ce nouveau projet de décret, examiné par voie dématérialisée, constitue une amélioration par rapport au projet initial, prenant en compte les recommandations du Conseil de l’âge rendu sur la première version du texte – la CNA devient annuelle et se voit élargie dans la composition de ses membres tout en ayant comme périmètre explicite le champ de la prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées de 60 ans et plus.
    Compte tenu des améliorations apportées au texte, le Conseil de l’âge rend donc un avis majoritairement favorable sur ce projet de décret.

    • >L’AVIS SUR LE NOUVEAU PROJET DE DECRET RELATIF A LA CNA
    • >L’AVIS DU 12 DECEMBRE 2024 SUR LE PROJET DE DECRET RELATIF A LA CNA